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DOULEURS DORSALES -
CAUSES ET CONSEILS

Tendu, tordu et surchargé : Aucune autre partie du corps ne cause autant de problèmes que notre dos. Difficile à croire : 90% des douleurs dorsales sont évitables.

Un traitement méthodique des douleurs aide contre le mal de dos

Chacun la connaît bien qu'il soit difficile, même pour les experts, de décrire ce qu'est réellement la douleur. Il découle d'une définition de la société internationale pour l'étude de la douleur de l'année 1979 qu'il s'agit « d'une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en terme d’un tel dommage. » Cette définition inclut également que la douleur n'est pas limitée à la perception personnelle d’une sensation, contrairement aux anciennes notions de considérer la douleur comme phénomène purement corporel. Il en découle qu'une personne peut être malade de douleur même si l'origine corporelle de la douleur est guérie depuis longtemps ou si cette origine corporelle n'a jamais été trouvée.

La douleur est le contrôleur de notre santé

Personne n'aime la douleur. Sauf qu'on ne devrait pas qualifier les douleurs d'épreuve négative a priori. « Les douleurs aiguës peuvent par exemple être un symptôme et assumer une fonction capitale d'avertissement et de protection qui indique que quelque chose ne fonctionne pas correctement. Le corps y réagit et tente de parer au dommage via l'engagement de contremesures » explique Jan-Peter Jansen, Docteur en médecine et directeur médical de la société allemande pour l'étude de la douleur de Berlin Schmerzzentrum Berlin. C'est aussi pour cette raison que les Grecs de l'Antiquité l’appelaient « le chien aboyant de la santé. » La douleur devient par exemple vive en cas d'inflammations ou de blessures ; elle est limitée dans le temps et peut être traitée avec succès via des méthodes appropriées dans la plupart du temps.

 

Dr. med. Jan-Peter Jansen
Dr. med. Jan-Peter Jansen

La douleur perd cette fonction d'alarme positive en devenant chronique. Bien au contraire : les douleurs chroniques minent le patient corporellement et peuvent prendre possession de tout son être. Elles deviennent plus dommageables que leur expérience initiale. La douleur persiste et devient, avec le temps, une maladie à caractère autonome qu'il est également requis de traiter séparément. Il est également connu que les douleurs chroniques peuvent mener à des changements du comportement, une dépression et l'isolation sociale.

Un traitement précoce prévient une mémoire de la douleur

Les signaux de la douleur se répétant continuellement peuvent modifier les fibres nerveuses durablement et donner naissance à une « mémoire de la douleur ». Même de légères stimulations telles qu'un contact, la chaleur ou un étirement sont alors subitement ressenties comme douleur. De nombreuses personnes ayant fait l'objet d'une amputation ressentent exactement ce phénomène. La lésion du système nerveux causée par l'amputation ou la perte d'une partie corporelle semble vivre sa propre vie. Les lésions ont laissé une trace dans la mémoire du système nerveux central de sorte que les nerfs continuent d'envoyer des influx nerveux au cerveau sans raison et ceci peut aussi se produire pour les douleurs du dos. Jansen estime « qu'il est nécessaire de contenir les impulsions causées par la douleur prématurément via un traitement approprié en vue de freiner le développement d'une mémoire de la douleur. » La douleur perd sa fonction de prémunition du corps au cas contraire et risque de devenir chronique selon l'avis des experts.

Chaque douleur a son propre caractère

La sensation de douleur peut varier d'un individu à l'autre et être soumise à l'influence des mécanismes de l'esprit. Une personne anxieuse ou se sentant surmenée aura des difficultés à se détendre correctement. Tout ceci a, en revanche, pour effet d'accroître la sensation de douleur. Cette situation donne naissance à un cercle vicieux dans lequel la douleur et le stress s'amplifient réciproquement, tandis qu'un bon moral et / ou la distraction réduisent la douleur. Il ne faut pas oublier, dans ce contexte, que certaines personnes sont plus sensibles à la douleur, qu'elles la ressentent plus que d'autres. L'expérience et la description de la douleur varient donc fortement d'un individu à l'autre.

Le traitement de la douleur mobilise

De nombreux patients souffrant d'un mal de dos se comportent d'après la devise « qu'un Indien ignore la douleur » et serrent inutilement les dents. Cet héroïsme mal placé a cependant pour conséquence que les personnes ne bougent pas assez ou de bougent plus du tout. Le cercle vicieux se met en route. La douleur s'amplifie de plus en plus jusqu'à ce qu'elle devienne insupportable ou chronique.

Il est bien au contraire indispensable de bouger constamment afin de fortifier la musculature et de conserver sa mobilité en s'adonnant aux activités quotidiennes. Les fortes douleurs posent fréquemment l'administration d'un dosage suffisant d'analgésiques pour condition avant de pouvoir commencer une gymnastique médicale indispensable dans ce contexte.

L'objectif d'un traitement des douleurs chroniques est que le patient ne ressent plus les douleurs continuellement ou qu’il n’a presque plus mal via le choix d'analgésiques appropriés d'un dosage correct. « Un patient qui ressent moins de douleurs est plus détendu, moins anxieux et ressent plus de joie de vivre. Sans oublier – et ceci est très important – que la personne concernée peut participer plus rapidement à un traitement actif, par exemple à des séances de gymnastique médicale » explique Jan-Peter Jansen, le spécialiste du traitement des douleurs chroniques de Berlin.

Pour un premier temps, le médecin prescrira un simple analgésique en cas de douleurs aiguës du dos sans la participation des racines nerveuses. Le paracétamol est la substance active de premier choix en raison de son faible taux d'effets indésirables. Il se pourrait cependant que son action antalgique ne soit pas suffisante et que le paracétamol ne suffise pas à éliminer la douleur. La prise d'antirhumatismaux non stéroïdiens (NSAR) est préconisée dans ce cas. Ce groupe de médicaments comprend des substances actives telles l'acide acétylsalicylique, le diclofénac et l'ibuprofène. Leur prise ne devrait pas dépasser six semaines. Les antirhumatismaux non stéroïdiens ne sont pas appropriés à une prise à demeure en raison de leurs effets indésirables sur l'appareil gastro-intestinal et les reins. Les personnes âgées de 65 ans et plus sont soumises à un risque accru. Les effets indésirables ne sont toutefois pas identiques pour les différents produits. Il est par exemple possible d'amoindrir un risque plus élevé de complications gastriques via l'administration préventive d'une substance active comme l'oméprazole. Demandez conseil à votre médecin qui vous indiquera la solution la mieux appropriée au traitement de vos douleurs.